- potion
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potionn. f. Médicament liquide destiné à être bu.⇒POTION, subst. fém.Médicament liquide que l'on absorbe par cuillerées, qui est le plus souvent délivré sur ordonnance et préparé en pharmacie. Potion calmante, purgative; potion contre la toux; boire une potion; avaler, prendre sa potion; ordonner, prescrire, préparer une potion; formule d'une potion; fiole de potion. Le convalescent repousse le vase dans lequel on lui offrit une potion amère (DUSAULX, Voy. Barège, t.1, 1796, p.119). Donnez-lui régulièrement toutes les trois heures, la petite cuillerée de potion, oui, la même au citrate de soude, contre les vomissements (MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.216). Elle avait beaucoup de potions à boire avant et après les repas (MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p.53).— [Dans les contes, les récits] Potion magique. Potion à pouvoir extraordinaire. Panoramix, le druide vénérable du village, cueille le gui et prépare des potions magiques. Sa plus grande réussite est la potion qui donne une force surhumaine au consommateur (R. GOSCINNY, Astérix aux jeux olympiques, Neuilly-sur-Seine, Dargaud, 1968, p.4).♦P. ext., fam. Remède miracle. Existe-t-il des équivalents Houvas d'Obélix et d'Astérix? (...) qu'ils [les Malgaches] prennent garde (...) de ne pas mélanger la réalité et la fiction. En matière d'indépendance (...) il n'y a pas de potion magique (Le Monde, 20 mai 1972, p.1, col. 2).Prononc. et Orth.:[
], [
-]. DG, PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, WARN. 1968 [o]; Lar. Lang. fr. [
]. Att. ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist. Ca 1200 «médicament liquide destiné à être bu» (Dialogues Grégoire, 96, 6 ds T.-L.). Empr. au lat. potio «id.», issu du sens de «boisson, breuvage», v. aussi poison. Fréq. abs. littér.:195.
potion [posjɔ̃] n. f.ÉTYM. XVIe, au sens médical; « boisson, breuvage », XIIe; lat. potio. → Poison.❖♦ Médicament liquide, préparation magistrale destinée à être bue. ⇒ Boisson; apozème, hydrolé, julep, looch. || Potion anodine (cit. 3; vx), astringente, calmante (⇒ Calmant, n.; → Ordonner, cit. 14), purgative… || Malade qu'on bourre de potions et de cachets (cit. 7). ⇒ Drogue, remède. || Une cuillerée de potion (→ Infusion, cit. 2).0 Il se retournait, comme un malade qui ne peut trouver le calme. De quelle potion avait-il besoin ?R. Radiguet, le Bal du comte d'Orgel, p. 85.♦ ☑ Loc. (V. 1970, in P. Gilbert). Potion magique (de la potion magique de la bande dessinée Astérix, « qui donne une force surhumaine au consommateur ») : remède miracle. || « En matière d'indépendance, il n'y a pas de potion magique » (le Monde, 20 mai 1972, in P. Gilbert).♦ Fig. || Quelle potion ! ⇒ Purge.
Encyclopédie Universelle. 2012.